"Les sons qui tournent dans le couchant d'Abu Dhabi sont aussi ceux qui accueillent l'aube. C'est l'orchestre d'Aldar, le Bouygues de l'émirat, un assourdissant mélange de percussions de pelleteuses, excavatrices, bulldozers et perforeuses, au point que l'on doit prêter l'oreille pour entendre l'appel du muezzin. Mais la musique est partout, et diverse, dans l'émirat. Dans les taxis - musique arabe et variété américaine - et dans les "malls", ces complexes commerciaux où l'on se rend les jours fériés comme en villégiature, qui diffusent produits de luxe et musique classique occidentale.
C'est dans l'ancienne école de musique française, près de la mosquée Musala Lite, que la pianiste russe Marina Zamfir a créé, en 2006, l'Elite Music Institute. Native de Bakou, la "ville de Rostropovitch", elle ne cache pas son ambition de former des professionnels du "classique" dans un pays où le statut d'artiste n'existe pas. "Le problème, ce n'est pas les enfants, mais les parents, explique-t-elle. Les Emiriens, souvent très doués pour la musique, n'ont pas d'assiduité..."
Source: lemonde.fr
Je pense que la musique classique ne percera pas d'aussitôt aux Emirats ! Il ne suffit pas d'être motivé et bien décidé pour développer l'assiduité chez les Emiriens. La musique classique se porte avec l'histoire d'une nation, et des sentiments qui ne sont pas offerts ! Savoir vivre l'art de l'intérieur est un privilège que les Emiriens ne sont pas prêts à sentir ni à assumer avec de l'assiduité. Il faut beaucoup de sentiments pour ça, ils n'en seront pas prêts au moins dans les 20 ans à venir, si jamais...
Mais c'est une bonne initiative, pourquoi pas...
Sarra